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 On ne saurait nier qu’un pareil langage ne fût de nature à exercer une certaine impression sur le Souverain d’une mosaïque d'Etats comme l’Autriche-Hongrie, et cela d’autant plus que ceux-là mêmes qui ont tout intérêt à y faire contrepoids dans l’esprit de ce Souverain s'ingénient, de gaîté de coeur, à le confirmer dans les appréhensions révolutionnaires du parti adverse.
Ainsi les deux Slaves qui ont pris la parole au Reichsrath: M. M. Vosniak de Carinthie et Fanderlik de Moravie, ont été d’une maladresse, pour ne pas dire d’une perfidie insigne à notre égard. Le premier a dit que les Slaves de la Monarchie s’opposeraient à ce que, pour l’amour des Hongrois, l’Autriche nous déclarât la guerre, car ce serait un coup de poing à la face de 16. millions de leurs compatriotes. Le second a déclaré que si le Gouvernement continuait à germaniser les populations, il trouverait difficilement des soldats dévoués dans les rangs de son armée composée de Slaves en majeure partie.
Rien n'est aussi propre à refroidir l’élan de l’Empereur François- Joseph pour une politique militante en faveur des Slaves qu’une profes­ sion de foi aussi déloyale à Son égard.
Mais le plus sûr allié des »Verfassungstreue« — c’est le déficit.
L'année courante n’ayant pas réalisé les prévisions optimistes du budget et celui de l’année prochaine avouant un découvert d’une quaran­ taine de millions, un emprunt est devenu indispensable.
Or, dans les circonstances actuelles, l’Autriche ne saurait le réa­ liser sur les places de Londres, de Paris ou d’Amsterdam, le monde fi­ nancier n'ayant qu’une médiocre confiance dans les conséquences qui résulteraient pour la Monarchie d’une solution radicale de la question d’Orient.
De là ia nécessité pour le Gouvernement Autrichien de faire accroire à l’Europe que cette question pourrait recevoir une solution partielle de nature à ne pas menacer la paix générale.
Ce n’est que dans ces conjonctures que le Cabinet de Vienne serait à même de procéder à un emprunt. Sinon, il en serait réduit, pour maintenir l’équilibre de son budget, à recourir à la mesure dangereuse d’une nouvelle émission de papier-monnaie.
Telles sont, mon Prince, les impressions défavorables que je puise dans la situation actuelle et qui me font paraître le terrain d’une entente militaire entre la Russie et l’Autriche moins uni qu’il y a une quinzaine de jours. Il faudra toute la fermeté de l’Empereur François-Joseph pour maintenir son Ministre des Affaires Etrangères dans la voie inflexible d’une action qui marche à l’encontre des courans (sic!) publics.
АВПР, K-127.
Novikow
424.
КОПИЈА ИНСТРУКЦИЈЕ ИГЊАТЈЕВА ЛУКОВНИКУ БОГОЉУБОВУ
По наредби императоровој, Богољубов одређен за члана међу- народне комисије за успостављање демаркационе линије међу рату- јућим странама. Извјештавајући Богољубова о томе, Игњатјев му
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