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 1° que l’Angleterre avait abandonné les bases de la paix,
2° que les réformes proposées par Midhat offraient plus de ga­ ranties aux Chrétiens que le système (sic!) des autonomies qui était inexécutable,
3° que l’Angleterre n’avait jamais proposé de conférence à Constan­ tinople,
4° que si la Conférence s’y réunissait, on ne pouvait en exclure le plénipotentiaire turc.
Le Principal Secrétaire d’Etat répondit à toutes ces questions dans l'ordre suivant: il commença par réunir le troisième point au qua­ trième disant qu’ils ne formaient qu’un même point. L’Angleterre dans sa démarche officielle s’était bornée à proposer la réunion d’une confé­ rence sans en désigner le siège. La question du lieu avait été réservée en vue de celle de la participation ou de l’exclusion du plénipotentiaire turc. Lord Derby n'avait point changé d’opinion en ce qui concernait Constantinople, seul endroit selon lui où une conférence pouvait résoudre des problèmes pratiques, mais il croyait qu’il serait bien difficile si-non (sic!) impossible, en ce cas, d’exclure la représentant de la Turquie. Lord Derby n’avait formulé aucune opinion définitive à ce sujet, ni à Londres, ni à Constantinople. Il se réservait d’examiner les points de
vue des autres Puissances dont plusieurs se prononcent, selon les ren­ seignements qu’il a reçus, contre l’exclusion du plénipotentiaire turc.
En répondant au point No 2, le Principal Secrétaire d'Etat m’assura que la préférence que donnait Sir H. Elliot aux réformes de Midhat lui était toute personnelle. Il était vrai que l’Ambassadeur Britannique se prononçait en ce sens dans les rapports qu’il adressait au Foreign Office, que Lord Derby n’avait pas de raison de l’empecher (sic!) d’exprimer ses opinions à cet égard, mais cette question n’avait même pas été discu­ tée entre Ministres anglais.
Répondant au premier point Lord Derby me réitéra l'assurance de n’avoir point abandonné les bases de paix formulées par l’Angleterre et acceptées par les Puissances. Il est vrai, ajouta-t-il, que le terme d’autonomie locale reste élastique et peut être interprété de différentes manières. Nous discuterons la question lorsque la conférence sera réunie. Le point sur lequel nous sommes en désaccord avec vous, c'est la ma­ nière dont Vous procédez actuellement à Constantinople, elle s’écarte de celle qui avait été convenue entre nous en dernier lieu. Nous voulions amener la Porte à accepter l’armistice suivi d’une conférence sans l’obli­ ger à se prononcer préalablement sur la question des autonomies; nous écartions provisoirement les conditions de paix, afin de faciliter la conclusion d’un armistice et la réunion d’une conférence. — Quand
celle-ci commencera ses travaux, ce seront des réalités qu'elle cherchera et non des formules. En exigeant actuellement de la Porte qu’elle accepte l'autonomie pour les trois provinces ainsi que des garanties d’exécution, le Général Ignatiew complique la situation et rend plus difficile l’assenfi- ment de la Turquie à un armistice suivi d’une conférence.
Ce ne fut que vingt quatre heures plus tard, que je fus à même de rectifier l’erreur du Principal Secrétaire d’Etat. Il se montra très satisfait de la modération de nos demandes à Constantinople, et je pré­ sume qu’il aura envoyé le jour même des instructions ad hoc à Sir H.
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