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govine. Il pencherait lui-même vers cette dernière combinaison, persuadé qu’aucunes réformes à elles seules ne sauraient mettre promptement fin à l’agitation.
Tous les délégués étrangers à Mostar expriment unanimement leurs regrets du départ de Гех-Valy de l’Herzégovine, nommé en Crète et qu'il sera difficile de remplacer.
Dans un rapport, rédigé sur l’ordre du Grand Vézir, Constan Ef- fendi a développé le point de vue de Réouf Pacha. Désireux d'engager le Porte à satisfaire le Prince Nicolas, il a, peut-être involontairement, rendu un mauvais service à celui-ci, en s’apesantissant trop sur son influence incontestable sur les insurgés. Il faut s’attendre à une recru descence de récriminations contre la Montagne Noire à la prochaine arrivée à Constantinople de Server et de Halil Pacha, l’aide de Camp du Sultan, qui sont déjà partis de Klek et dont Votre Altesse connait les impressions hostiles aux Monténégrins.
Constan Effendi a fait également ressortir l’importance de recon naître l’indépendance du Monténégro et l'urgence de lui faire des conces sions territoriales tant du côté de l'Aibanie que du côté de l’Herzégo- vine. Il a proposé de plus la cession du port de Spitza. Non seulement les quatre points mis en avant par le Prince Nicolas pour établir un
modus vivendi vis-à-vis de la Porte quand l’insurrection était encore à son début, — mais toutes les questions pendantes depuis l'affaire de la délimitation turco-monténégrine, telles que celles de Lipovo, d’Ozerniki etc. devraient être réglées dans un sens favorable aux intérêts monté négrins. Ces concessions, sans doute, ne devraient pas être faites immé diatement, mais petit à petit en recompense du bon vouloir final que le Prince Nicolas aurait témoigné. Constan Effendi pensait se rendre à Cettigné et essayer de s’entendre avec le Prince secrètement en lui donnant des garanties écrites, s'il s’engage à l’apaisement complet des esprits en Herzégovine.
La Porte a été effrayée de l’importance de ces sacrifices, — aussi le Sultan et le Grand Vézir auraient-ils préféré d’entamer des négotia- tions directes avec une députation des insurgés à Constantinople et se donner l’air de céder au repentir des rebelles. Ils n’étaient pas toutefois contraires à l'idée d’envoyer Constan Effendi au Monténégro pour tâter le terrain et se rendre compte du minimum des exigences monténégrines.
La nouvelle de la démarche prochaine des Puissances et les obser vations accentuées provoquées par la circulaire télégraphique de la Porte à ce sujet, ont mis fin à ces tentativée. Les Ministres Ottomans ont compris qu’en suivant cette voie ils assumeraient gratuitement une grave responsabilité, que l’Autriche-Hongrie pourrait les accuser de jouer double à la veille même de la démarche Européenne qui se pré pare et que nous ne saurions les soutenir du moment où nous avions
adopté le programme du Comte Andrâssy. Le projet d’envoyer Constan Effendi à Cettigne a été pour le moment abandonné. Il a été retenu pour quelques jours à Constantinople de même que le nouveau Valy d’Herzégovine Ali Pacha, qui est loin d’être aussi bien disposé que Réouf Pacha en faveur d’une entente avec le Monténégro.
La Porte apprécie parfaitement l’utilité éventuelle du concours des Puissances pour la pacification des provinces insurgées, mais elle craint
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