Au niveau des archives, la majorité des documents concernant la commanderie de Saint-Félix se trouve aux Archives Départementales de Haute Garonne, Fonds de Malte. La raison de leurs présence à cet endroit est historique : elles sont issues du Grand-Prieuré de Toulouse, entité administrative de dépendances des commanderies. Mis à part que la commanderie de Saint-Félix dépendait du Grand Prieuré de Saint-Gilles mais pour des raisons de commodités géographiques, ces archives ont été déposées à Toulouse par les commandeurs saint-féliciens qui payaient d'ailleurs pour cela, une taxe de droit de garde.

Les inventaires existants de ce fonds de Malte sont disponibles en ligne sur le site des archives départementales de Haute-Garonne, sous la cote "H Malte Saint-Félix-de-Sorgues, H Malte inv. 119-120 ; 2 Mi 185, 726". Il s'agit d'inventaire manuscrit et dactylographiés : "H Malte, grand prieuré de Saint-Gilles". Tableau de concordance, par G. d'Arcizas, entre les cotes anciennes données par les inventaires du 18e siècle, avec le numéro des pièces, et les cotes provisoires établies par G. Loirette, d'après les fiches d'Adolphe Baudouin, 1938. Pour Saint-Félix-de-Sorgues, voir p. 202-205. "Idem. Répertoire des commanderies et membres des commanderies indiquant les inventaires à consulter". B. Faucher, "Répertoire des registres contenant les inventaires, comptes, procès-verbaux de visites, améliorissements, procédures, reconnaissances féodales, livres terriers, censiers et arpentements".

http://archives.haute-garonne.fr/recherche_inventaires/inventaire.html?ir_id=428

Inventaire 119 et Inventaire 120

Pour le reste, le recueil d'archives, très complet, concernant toutes les commanderies Templières et Hospitalières du Larzac de Jacques MIQUEL constitue un travail indispensable à tous ceux voulant effectuer des recherches sur le sujet. Il recense par commanderie, puis par membre et par archives locales, départementales et nationales toutes les archives concernant notamment Saint-Félix.

"Inventaire d'archives concernant les commanderies rouergates" disponible à l'adresse : http://www.conservatoire-larzac.fr/


Cadastre de 1831 dit "Cadastre Napoléonien" du 12 août 1831 :

Ces plans sont déposés aux Archives départementales de l'Aveyron à Rodez et consultable en ligne à l'adresse suivante : http://archives.aveyron.fr/archive/resultats/cadastre/n:23?Rech_comune_Index=223&Rech_comune_Libel=SAINT-FELIX-DE-SORGUES+%28Aveyron%29&Rech_nature%5B0%5D=Tableau&Rech_nature%5B1%5D=Section&type=cadastre

Voici la présentation faite sur le site :

Le cadastre est établi par l’administration fiscale pour déterminer l'assiette des impôts fonciers, par la connaissance des propriétés, de leur surface, de leur nature, en estimer la valeur et tenir à jour la liste de leurs propriétaires ou contribuables. Les cadastres ont pris, en Aveyron, la suite des compoix, dits aussi cadastres, documents essentiellement écrits, apparus dès le XIVème siècle, réglementés et généralisés au XVIIème siècle.

Dans un souci d’équité, une rénovation avec création de plans parcellaires était en cours à la fin de l’Ancien Régime, à l’initiative de l’Assemblée provinciale de la Haute-Guyenne. C’est cette expérience qui inspira le cadastre dit napoléonien créé par décision de l’an XII et la loi du 15 septembre 1807.

Les cadastres furent réalisés en Aveyron aux alentours de 1830. Ils comprennent trois types de documents : le plan cadastral, l’état de section et la matrice cadastrale. Encore très utilisés, ces documents sont souvent utiles pour apporter des indices sur le statut juridique d’un bien foncier (limites, servitudes par exemple).

Cote Libellé
3 P 222-1 1 Tableau d'assemblage
3 P 222-1 2 Section A1, Fraissinet, parcelles 1 à 86
3 P 222-1 3 Section A2, Fraissinet, parcelles 87 à 261
3 P 222-1 4 Section B1, Saint-Félix, parcelles 1 à 164
3 P 222-1 5 Section B2, Saint-Félix, parcelles 165 à 830
3 P 222-1 6 Section B3, Saint-Félix, parcelles 831 à 933
3 P 222-1 7 Section C1, Saint-Caprazy, parcelles 1 à 344
3 P 222-1 8 Section C2, Saint-Caprazy, parcelles 345 à 484
3 P 222-1 9 Section D1, Mas-Nau, parcelles 1 à 21
3 P 222-1 10 Section D2, Mas-Nau, parcelles 22 à 293
3 P 222-1 11 Section D3, Mas-Nau, parcelles 294 à 396

Voici le plan global d'assemblage de la commune ainsi que celui du village de Saint-Félix en détail (cliquer pour agrandir)

Ci-dessous les cartes des écarts en détail :

Baloussie - La Bioulaïgue - Combalou - Druilhe - Fraissinet - La Margue - La Mine - Le Bruel - Le Pont - Le Segala - Mascourbe - Mascourbe 2 - Mascourbe 3 - Mascourbe 4 - Mas De Gely - Mas De Souquet - Mas Nau - Sauvecave - Sinzelle - Saint-Caprazy - Vareilles


Cadastre de 1750 :

Ce cadastre figuratif est l'un des plus anciens de la commanderie de Saint-Félix, concernant quatre de ses membres, Saint-Félix, Saint-Caprazy, Martrin et Montagnol. Il est conservé aux Archives Départementales de Haute-Garonne, certaines parties sont disponibles en ligne, à l'adresse suivante : https://archives.haute-garonne.fr/archive/resultats/icono/n:2?rech_lieu=Saint-Felix-de-Sorgues&RECH_bdao=1&type=icono

Cote Analyse
PA 142 006 Plan figuratif des terroirs de Soulouze, Cantilhergues et les Pradels, section A. - [1:1 500]. - [s.l.] : [s.n.], 1750. - Plan
PA 142 007 Plan de la vüe vers Sorges et le moulin, section B. - [1:1 500]. - [s.l.] : [s.n.], 1750. - Plan
PA 142 008 Plan des terroirs du Thom, les Gazels et Vialaxe, section C. - [1:1 500]. - [s.l.] : [s.n.], 1750. - Plan
PA 142 009 Plan des terroirs de las Pelicardes, la Bathalole, les Cambous et Vialaxe, section D. - [1:1 500]. - [s.l.] : [s.n.], 1750. - Plan
PA 142 010 Plan des terroirs de Vialaxe et l'Embourlat, section E. - [1:1 500]. - [s.l.] : [s.n.], 1750. - Plan
PA 142 011 Plan d'un terroir de Saint-Félix-de-Sorgues, section F. - [1:1 500]. - [s.l.] : [s.n.], 1750. - Plan
PA 142 012 Plan des terroirs de Cantilhergues et las Fregieires, section G. - [1:1 500]. - [s.l.] : [s.n.], 1750. - Plan
PA 142 013 Plan des terroirs de Cantilhergues, lou Pouget et las Partides, section H. - [1:1 500]. - [s.l.] : [s.n.], 1750. - Plan
PA 142 014 Plan de maizons à la rue Saint-Jean et porte Saint-Antoine, section I. - [1:1 500]. - [s.l.] : [s.n.], 1750. - Plan
PA 142 015 Plan de partie du terroir de Mascourbe, section K. - [1:1 500]. - [s.l.] : [s.n.], 1750. - Plan
PA 142 016 Plan de partie du terroir de Mascourbe, section L. - [1:1 500]. - [s.l.] : [s.n.], 1750. - Plan
PA 142 017 Plan du terroir de Frayssinet et du domaine de la Vioulague, section M. - [1:1 500]. - [s.l.] : [s.n.], 1750. - Plan
PA 142 018 Plan de quelques maisons, jardin, aire et terre de Mascourbe, section N. - [1:1 500]. - [s.l.] : [s.n.], 1750. - Plan
PA 142 019 Plan des terroirs de las Cabassades, Lamargue, bois de Ginestous et lou Serre, section O. - [1:1 500]. - [s.l.] : [s.n.], [1750]. - Plan
PA 72 001 Plan figuratif et géométrique du bois de Ginestou appartenant au commandeur de Saint-Félix-de-Sorgues dans la juridiction de Labastide / [Yence] Jacques Philippe, arpenteur géomètre. - [1:2 145], cinquante perches mesure de Paris . - [s.l.] : [s.n.], 1772. - Plan
PA 80 Saint-Félix-de-Sorgue
PA 195 Plan des fiefs et terroirs de Saint-Caprazy
 

Le PA 72 001 "Plan figuratif et géométrique du bois de Ginestou appartenant au commandeur de Saint-Félix-de-Sorgues" de 1772, est un plan réalisé à la demande du commandeur, par Jacques Philippe YENCE, arpenteur-géomètre, pour la répartition du quart de réserve (partie réservée au commandeur, délimitée par les bornes portant un "R" pour "réserve"), ainsi que la division du reste du bois en 25 coupes.

Pour Martrin :

Cote Analyse
PA 55 004 Plan d'une partie de village de la Pagésie [le Pagesier] ; terroirs de la Bourdique [le Bourdique], Lacapelle et autres. - [1:850]. - [s.l.] : [s.n.], [18e]. - Plan
PA 55 001 Plan du terroir de Solete, mas de Lapagesie [le Pagesier]. - [1:850]. - [s.l.] : [s.n.], [18e]. - Plan
PA 53 003 Plan de certains terroirs situés près le village de Farrayroles [Fareyrolles]. - [1:900]. - [s.l.] : [s.n.], [18e]. - Plan
PA 53 002 Plan du terroir de Garrie Viel et de las Mates. - [1:900]. - [s.l.] : [s.n.], [18e]. - Plan
PA 53 001 Plan du fief de la Cloutarie et de Vilongue. - [1:900]. - [s.l.] : [s.n.], [18e]. - Plan
PA 55 003 Plan du fief de la Roumoutarie (la Remoutarie], village de Coudeyroles [Coudayrolles] et fiefs contigus, masage de la Camandie [l'Amandier].[1:850]. [18e]. - Plan
PA 52 003 Plan du lieu et fief de Saint-Laurent membre de Martrin, appliqué au terroir de 1750. - [1:850]. - [s.l.] : [s.n.], [18e].- Plan
PA 55 Commanderie du Martrin, villages et appartenances, appliqué au terroir de 1750

 

Voici quelques extraits (agrandis pour plus de lisibilité mais sans échelle particulière) de représentations schématiques de certains bâtiments de la partie Saint-Félix, illustrant ces plans dont le but principal n'est pas figuratif :

EgliseChateau Représentation de l'église de Saint-Félix précédant celle que l'on connait aujourd'hui, datant de 1873. On remarque la séparation nef/choeur ainsi que la représentation des cloches dans le clocher. Par contre, son orientation semble inversée par rapport aux plans plus tardifs, le choeur se trouvant à l'ouest : une erreur du concepteur ? L'emplacement du chateau est confirmé : "Patu et casals ou étois anciennement la Chalate du Seigneur Comandeur".
FontainePorte La fontaine semble comprendre le petit bâti couvert de dalles, dont on connait une ancienne représentation (voir partie "Historiographie, Photographies"). La porte Saint-Antoine, qui a donné son nom au faubourg Est (barry), est recouverte d'un porche, lui même surmonté par le clocher temporaire "clocher pour l'orloge". En effet, suite à la destruction des bâtiments de la commanderie et d'une partie de la chapelle pendant les troubles religieux du 17ème siècle, une cloche fut érigée sur ce clocher temporaire afin de continuer à rythmer la vie de la communauté, et rappeler les gens alentours en cas de nécessité.
TourNord Voici la tour Nord, une des trois tours de l'enceinte construite en 1438, suite à la guerre de cent ans. L'inscription contenue dans celle-ci "tour servant de prison" nous donne son utilisation en 1750, car il est probable qu'auparavant les prisons se trouvaient plus à l'Ouest sous le rempart. On remarque aussi un passage longeant, ou passant sous cette tour, et conduisant vers une petite porte ouverte dans le rempart et donnant un accès au Nord. Peut-être ces vestiges sont-ils toujours présents sous les remblais ?
La Mine "Domaine de la mine"
Barbayrou

Nous déduisons de cette construction qu'elle doit être située non loin de Barbayrou, d'une part grâce à sa position sur le plan et d'autre part, à cause de l'annotation "Terres de la Maiterie du Barbié de jean norman, Locataire de Madame de la Rode du Taillable du Parcage de Nonainque". Nous avions déjà fait dans la partie "Village, Le pont vieux, moulins et bois", une proposition concernant Barbairou, grâce à un texte de 1491 : Le nom de "Barbayrou" doit peut-être son origine à la profession du propriétaire des terres alentours au XVème siècle : il était le barbier de Nonenque et s'appelait Peyre Roca. En occitan, barbier se dit "barbaïre", la terminaison en -ou- désignant certainement une personne de petite taille, ou bien le fils du barbier.

Au moyen-âge, les termes de barbier et chirurgien étaient accolés et celui qui rasait et entretenait les barbes, faisait aussi office de chirurgien. Peu à peu, les termes se sont séparés et le barbier, outre le métier de barbe, ne continua à faire que des opérations minimes.

LesPartides "Domaine des Partides"
Bataillolle Hypothèse probable : Les Batailloles
Vialaches Hypothèse probable : Vialaches
LesPesquies Hypothèse probable : les Pesquiès
LaBioulaigue "Domaine de la Vieulaygue" La Bioulaïgue actuelle
LaMargue "maiterie de la Margue du Sieur jaques Soulier Bourgeois"
LeBruel

"Maison, Bois, Terres et prés de jaq. Guibert"

Hypothèse probable : Le Bruel

Archives du château de Doscares. Le château de Doscares, propriété de la famille de Roquefeuil durant 150ans, situé sur la commune de Saint-Aunès proche de Montpellier dans le département de l'Hérault, abrite un très important fonds d'archives privées dont l'intérêt va bien au-delà des frontières du département. Pour preuve, ce registre notarial de 1553 rédigé par Amans Raygade, notaire de Saint-Félix de Sorgues, ayant officié pendant la période 1549 à 1572.

Ce registre est consultable en ligne aux Archives Départementales de l'Hérault à l'adresse suivante : https://archives-pierresvives.herault.fr/ark:/37279/vta2f322e7380d9a4d7/daogrp/0/idsearch:RECH_d502a9d32e58fb116ea4832459a52dba#id:77149175?gallery=true&brightness=100.00&contrast=100.00&center=3496.000,-2444.000&zoom=4&rotation=0.000


voici un texte décrivant le rituel de prise de possesion de la commanderie de Saint-Félix par un nouveau commandeur, en l'occurence Anne de Molette Morangiès. Il s'agit d'un acte notarié daté de 1723, rédigé par le notaire royal Barthelemy CROS de Vabres.

MorangiesBlason

Blason de la famille de Molette de Morangiès et signature du chevalier Anne de Molette Morangiès

Cros notaire Royal et appostolique dudit diocese
de Vabres et habitans requis soussignés
Le Chevalier De Morangies          P Tauriac curé
Du Ver      Viales       Guibert   Cres
Barascud    Portal     Ferrieres
Jugla   Arlabosse    Manie
???  Boscus  Solier
Guibert

Controllé à St afrique ce 18 avril
1723 fol 12 vol 9 reçu six
Livres Crebassa  comis         CROS notaire Royal et appostolique

Mise en possession de la Commanderie de Saint-Félix

L’an mil sept cens vingt trois et le quinzième
jour du mois d’avril aprés midy, regnant Louis par la
grace de Dieu Roy de france et de Navarre a St
félix de Sorgue En Rouergue, Diocese de Vabres, pardevant
Nous Notaire Royal et appostolique dudit Diocese, et des
temoins bas nommés ; fut present haut et puissant Seigneur
Messire Anne de Molette Morangiès, Chevalier de l’ordre
St Jean de Jerusalem, gouverneur et Commandant pour le
Roy dans la ville et principauté d’Orange ; qui nous à dit

qu’ayant été pourvu par son
altesse éminentissime Monseigneur le
Grand maître de Malthe de la
Commanderie dudit St felix de Sorgue et
membres en dependans par Bulle du 21 aout 1721
duement enregistrée en la Chancellerie de Malthe qu’il
nous a exhibée, il nous requiert de le mettre en la
reelle actuelle et corporelle possession de ladite Commanderie a quoy adherons
étant au devant de la porte de l’Eglise paroissiale dudit St felix, Me Pierre Tauriac pretre-Curé dudit St felix, ayant presenté l’eau bénite audit Seigneur de Morangiés, l’avoir conduit à l’Eglise ou etant s’est prosterné à genoux devant le grand autel, fait la prière accoutumée, sonner les cloches,

ouvrir et fermer la porte de ladite Eglise et par toutes
ces cérémonies et autres en tel cas requises et necessaires
ledit Sieur Curé et nous même notaire avons mis ledit Seigneur
en la possession corporelle, reelle et actuelle de ladite
Commanderie et membres en dépendens, et nul n’ayant
formé aucune opposition à ladite prise de possession, Nous
notaire l’avons publiquement déclaré aux habitans presens
De pour quoy ledit Seigneur de Morangies a requis acte octroyé
pour luy servir ce que de raison, fait en vérité dans
ladite Eglise et en présence de Me Pierre Carel,
Sieur duver, Etienne Viales, Jean Guibbert avocat au
parlement, le sieur Michel Crés bourgeois, le sieur Pierre
Portal, le sieur Jacques Solier aussi bourgeois, Me Pierre
ferrieres notaire, le sieur Louis Barascud, de Sales etudiant, le sieur
Pierre Guibbert, Pierre Jugla et Jaques Manier
Marchands habitans dudit St felix, soussignés
avec ledit Seigneur de Morangies, et nous Barthelemy

Ce document est visible aux Archives Départementales de l'Aveyron, ainsi que sur le site des archives en ligne.
Cote : MN053173, 3E4936 f.14
Lien : http://archives.aveyron.fr/ark:/11971/vta41fa88be65e06df6/daoloc/0/layout:table/idsearch:RECH_54202e3e060f9a0c63b99548ba5a5ebd#id:1195573177?gallery=true&brightness=100.00&contrast=100.00&center=1160,-1320

Il est notable que le déplacement du nouveau commandeur dans le chef-lieu de sa commanderie intervient seulement deux ans après sa nomination officielle, ceci pour effectuer la cérémonie de la prise de poste réelle. Les périodes de "vacances" (dans le sens du poste vacant) étant souvent prolongées par le Grand Prieuré car il percevait alors directement les revenus de la commanderie.

Un document daté du 8 avril 1723 (inclut dans les archives analysées par Jean Laroze) nous permet de connaître le contenu des repas du commandeur lors de son passage à Saint-Félix :

"Mémoire de ce que j'ai baihé pour la dépense de Mr le commandeur" A la dinée une paire de pigeon et 4 oeufs, A la soupée un derrière de chevreau et un lapin, le lendemain vendredi ou samedi, dix sols oeufs et deux livres 3/4 huile et une livre beurre. J'ai payé à Salvagnac de Lapeyre pour le poisson une livre cinq sols, à Cannac de Latour quinze sols, plus à Salvagnac 1 livre 10 sols plus le dimanche un veau de lait monte cy...Une paire de chapon monte...une géline monte plus... De boeuf 39 sols Du lard 7 livres plus 2 livres 3/4, en tout 13 livres 3/4...(Jean Laroze tome 2, p.23 )

Pour l'anecdote, un descendant du 19ème siècle du chevalier Anne de Molette Morangies fut Jean-François Charles de Molette de Morangies, suspect n°1 dans l'affaire de la bête du Gévaudan ! Voir ici, sa biographie.

Remerciements particuliers à Mariette et André LECLAIRE, qui ne manque pas de me faire partager leurs découvertes et m'alerter sur les documents concernant Saint-Félix.

croix

 

Cette partie a la très grande ambition de rassembler tous les textes concernant la Commanderie de Saint-Félix, si possible dans leur version originale, ainsi qu'une traduction et quelques commentaires. Le mot "cartulaire" dont un synonyme est "chartrier", est utilisé au moyen-âge pour définir un recueil de chartes, ces actes réglant des intérêts ou accordant des privilèges, rassemblant le plus souvent des dons et des achats de terres, généralement utilisés pour des abbayes, et par extension à certaines grandes seigneuries et commanderies.

 

Nous n'avons pas connaissance de "cartulaire" pour la commanderie de Saint-Félix, mais il semble qu'un petit cartulaire ait existé à l'origine de la constitution de Prugnes, avant son rattachement définitif à Saint-Félix. Plusieurs actes ont déjà été publiés dans des articles divers. Nous allons commencer par présenter quatre extraits du livre "Les plus anciennes chartes en langue provençale" de Clovis Brunel, qui constitue une référence, puis un extrait du livre de Celestin Douais "Travaux pratiques d'une conférence paléographique à l'institut catholique de Toulouse". Suivent ensuite des publications du site internet Telma "Chartes originales antérieures à 1121 conservées en France", ainsi que les chartes publiées et étudiées par André Soutou concernant la commanderie de Saint-Félix. Enfin les dernières chartes ont été étudiées par Erwann Ramondenc dans le cadre de son mémoire et de sa thèse à l'Ecole Nationale des Chartes. Ces 15 chartes de la commanderie ne représentent qu'un infime partie de l'ensemble des chartes déposées aux Archives Départementales de Haute-Garonne, dans le Fonds de Malte, partie Saint-Félix.

 

1186

Vente par Deurde de Bouloc et autres à l'aumône de Saint-Félix,
de diverses terres autour de Mascourbe

Charte publiée par C.Brunel dans « Les plus anciennes chartes en langue provençale » Tome 2 p,120, n°486, connu par le livre de C.Douais, « Travaux pratiques d'une conférence paléographique à l'institut catholique de Toulouse » de 1892, d'après l'original dont la trace est perdu, appartenant à la Société Archéologique du Midi de la France

Conoguda causa sia a toz omes quez eu Deurde de Boloc e en Uc sos filz e en Deurde fraire de Ugo, nos esems, usquex ab coseil de l'altre, vendem e guirpem et desanparan e ab titol de venda liuran a te, Deurde capella, e a l-almorna de Sain Feliz, la qual Gauzbertz de Sain Caprasi establi, et alz abitadors de l'almorna, ad aquelz quez ara i son e adenant iseran, zo es a saber tot qant avem ni aver devem e las ausedaz del Poret, e las costas tro e Cauzanel e Malhosc e en Cauzanel e en tota Marcorba. Tot aizo si co sobre dig es vendem et guirpem e desantparam sanes tota retecguda que no i faim, e devistem ne nos e vistem ne los sobre dicz abitadors de l'almorna, per ara e per jasse, per .XXII. sol. melgoireses, los quals conoisem e sabem quez avem avutz, ol valent, be e pleineirament de te, sobre dit Deurde capella. E se tot aizo sobre dig val mais d'aquest sobre ditz .XXII. sol., donan o tot eu laudan a l'almorna per redemcio de nostras animas e per l'arma de Maneta nostra maire, de me, sobre dig Ugo, e de Deurde mo fraire. E eu Deurde de Boloc jur sobre sainz euvangelis tocatz que jamais re non deman ni om per mo coseil. E eu Uc o jur eisament. E eu Deurde fraire de Ugo o jur eisament. Aizo fo fait el solier de l'almorna que eiste ab la gleisa de San Feliz, e presenza de Deurde lo capella, anno dominice incarnationis .M.C.LXXX.V.I. D-aizo so autor Ricartz de la Peira, Bernartz Costacalda, Peire de Boloc, Bernartz Romas, Guillems del Mas, Deurde sos fraïre, Bernartz de la Rochetalo clergues, D. Rotgiers.

 

1186

Testament de Bernart de Saint-Félix

Charte publiée par C.Brunel dans « Les plus anciennes chartes en langue provençale » Tome 2 p,121, n°487, connu par le livre de C.Douais, « Travaux pratiques d'une conférence paléographique à l'institut catholique de Toulouse » de 1892, d'après l'original dont la trace est perdu, appartenant à la Société Archéologique du Midi de la France

Carta del gadi de Bernart Sancti Felicii que fed a-ssa fi. Donets o cors et anima sua a Deu et all ospital et als paupres de Jherusalem, eso caval e sas armas, el cap (1) qued avia in pignora Bretona per .x. solz, et tot so dezme qued avia el parrochia et el las altras aqui un l-avia. Laiseta Ramun Peire unum campum, a-ssa seror una sestairada de terra laz lo prat, lo mas de Cabriaz, aquo qu-el i avia, a Bernar Bego et a sos fraires laiset. A Jorda laiset aquo quez avia a Marcdarc, et quo qued avia a Trebezac als effantz d'Esteve Cavilla. Alz seus parents laiset tot aquo qued deus Peira Mala en aval, eisez aquo de Jorda. Tota l-altra honor laiset a-ssa filla un quell-agues et ad aquelz que le laisar la volria. Laiset all ospital, se-ssa filla moria ses efant, .II. pradals. Laiset a Bernart Bego et a sos fraires tota la honor de Brusches deus Peira Mala en amont, aizo es a-ssaber lo mas de Cadeiras el mas de Faet et tota l-altra honor, se sa filia moria ses efant, e-lla vinea Sancti Feliz, aquella d-a-lla Font. Ad aquest gadi fo Deide de Buzac presbiter, Uc presbiter, Gauzbert Sancti Caprasii, Autgers suus frater, Ratmunz Galgers, et jurero qu-aquest guadis fos vers. Aquest sagrament vi Raimunz Sancti Feliz, Deide Guifres, Vilelms del Morer, Vilems de Raisac, Deide clericus de Mas, Deide de Valeillas, PeireCabotz. Bernardus scripsit hec carta.

 

1195

Réclamations du maître de l'Hôpital d'une maison du Temple

AD de Haute-Garonne, Série H, Fonds de Malte, Sainte-Eulalie, Liasse 11, n°60.
Charte publiée par C.Brunel dans « Les plus anciennes chartes en langue provençale » Tome 2 p,155, n°518

Aizo so li clam que fa lo-maistre del hospital de-la-maiso del Temple. Zo [2] es a-saber .II. mases quenz tolo al Bez, li qual so nostre fieu e-nostre [3] alo e-nostre benefizis, elz pasturals elz deveses, el lavorat que-i [4] au fag a-nostre contrast, de-quenz degron esser issit ben .III. muog [5] mercadal de-blat, e-per-las talas que ill i-fau la-genz de-la-terra non-i [6] vol laorar. E clamam .I. meg mas et .I. meg capmas de-feu e-d-alo [7] que avem em-Bosc Elnos, et ill tolo nos lo-bosc elz pasturals, e-per-las [8] talas que ill i-fau Ii-home de-la-terra no-i volo laorar. E clamam lo-pas-[9]-tural d-u mas de-Fon Roma, de-Comba Redonda, que es nostre alos e-nostre benefi-[10]-zis. E clamam lo meg mas Razal que es nostre alos e nostre feus e nostre benefizis, [11] e-tolonz lo-tot. E-clamam .VIII. mases d-a las Olmeiras de-quenz tolo lo [12] pastural, e-per-la-tala que-i fau no-i volo laorar li-home. E-clamam a-la-Fageta [13] .I. mas et altre al-Fraissinel de-quenz tolo los pasturals, e per-la-tala que-i fau non [14] i-volo laorar li home. E-clamam lo-pastural del-mas d-al-Taissonier quenz tolo. [15] E-clamam lo-pastural de .III. mases quenz tolo, d-alz Olms, e-per-la-tala que-i fau non [16] i volo laorar li-home. E-clamam tot lo-pog de S. Amanz quenz tolo lo-pastu-[17]-ral, e-per-la-tala que-i fau non-i volo laorar li-home. E-clamam .II. megz mases d-a [18] S. Esteve de-quenz tolo lo-pastural, e-per-la-tala que-i fau non-i volo laorar li-home. [19] E-clamam quar au pres lo-feu del-mas de-Mozac qu-es nostre alos. E-clamam car se-[20]-belliro Ugo de-la-Roca que-era nostre donatz e-nostre clam, per-que perdem be la-valenza de .cc. [21] .L. solz el cors. E-clamam car sebeilliro D. de Castluz que era nostre donatz et-avia fa-[22]-cha professio que non pogues anar ad altra relegio. E-clamam car presero .I. prevei-[23]-re d-a-Copiac a-nostre clam que avia avut ben, que valia .cc. solz de-renou del hos-[24]-pital. E-clamam .II. mantelz quenz tolo, .I. del-Mut et-altre de-sa-moiller, que valio [25] be .c.xx. solz. E clamam .xx. solz que tolo ad .I. fraire nostre queill devio donar per-l-apenda-[26]-ria delz Moliniers. E-clamam la-requista que R. de-la-Selva fez a P. Gineis et a Du-[27]-rant Colom en-eiss aquo del hospital, et-altra requista que-fez D. Austris a [28] Durant Colom et-a-sos messatgues, et-altra qu-el eisses fez a P. Geneis. E-cla-[29]-mam .I. camp quenz tolo a-la-Roqua et-au-lo tant tengut que-ben-a perdut l-os-[30]-pitals, que val .cc. solz. E clamam car presero D. de Mirabel a nostre clam quenz [31] tolia be, que valia .D. solz. E-clamam la-requista que fez B. Joris a-n R. de-Cornuz el [32] tolc .I. pareill de-bous. E-clamam aquo de-Camp Gauzen quenz tolo si qu-en [33] perdem nostres garagz que nolz laissero semenar alz homes. E-clamam nostras [34] fedas quenz aucisero enz encalcero en eiss lo-nostre, qu-en valgro be [35] meinz .D. solz de-sola aquela vegada.

 

1195

Peire de Clarensac et les siens donnent à l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem leurs droits sur Camp Usclat

Archives départementales de la Haute-Garonne, Fonds de Malte, Saint-Félix, n° 11, Prugnes, liasse 1, n° 3, publié par Clovis Brunel,
Les plus anciennes chartes en langue provençale, t. I, 1926, n° 291

Anno ab incarnatione Domini. M°.C°.LXXXX°V°. Notum sit omnibus hominibus quod ego Petrus [2] de Clarensac e ma moller e mei efangh Mir e Bec donant et desanparam a Deo e a sancta [3] Maria et a s. Johan et alz malautes de Jherusalem et a te, Arnal de Bosagas, maistre de l'ospi-[4]-tal de Jherusalem in Rodergue, et a te, Bernart de Lodeiras, quomandaire de la maio d'a Pruinnas, [5] tot lo deman que faziam in Camp Usclat, e rezebem ne de caritat de vos una peinnora [6] que avia l'ospitals de nos a Combret et u porc que aguem de vos quan fezem aquest do. [7] Et eu Arnals sobredigh acollis vos e tot vostre linnatgue en tot lo befach de l'ospital [8] deza mar e de la oltra, del comensamen tro a la fi. Et eu Peire sobredich e ma moller [9] e mei efangh jurant sobre s. Euvangelis tocats que nos en aquesta honor mai no queiram [10] re, ni hom per nos, a l'ospital ni als fraires que aras i so ni per adenant i serau, e qui o fazia, [11] nos devem vos eser guirent a drech. Hujus rei sunt testes Guillems de Rocosel sos connaz, [12] P de Causereinna, S. lo capela, P de la Cobertoirada, B. d'Espinos, R. Pelardit [13], D. de Balma Lardet, P de Virenca, R. de Croset.

 

1195

Testament d’Estolz de Saint-Caprazi

Charte publiée par C.Douais dans « Travaux pratiques d'une conférence paléographique à l'institut catholique de Toulouse » de 1892, d'après l'original dont la trace est perdu, appartenant à la Société Archéologique du Midi de la France

In nomine Domini nostri Jhesu Christi. Notum sit hac manifestum cunctis catolice matris ecclesie filiis quod, anno Dominice incarnacionis M. C. XC. V., mense augusti, Ego Estolz de Sancto Caprasio in mea bona memoria et sensu, gravi infirmitate per gratiam Dei districtus, sic dispono hac divido omnia bona mea. in supprema voluntate mea. In primis relinquo ecclesie beati Christofori de Drulla X. sest., monasterio Silvaniensi L. sest., monasterio Elnonensi L. sest. Item, relinquo domui Milicie L. sest., domine Sancte Marie de Castlar V. sest. Item, relinquo domui elemosine Sancti Felicis omne ius quod habebam in honore de Cogossac. Dominam matrem meam Aiglinam instituo michi eredem in CCC. sol. et in tota medietate tocius mee peccunie mobilis, et volo et iubeo quod predicta mater mea abeat medietatem tocius reditus et exitus onoris mei omni tempore vite sue; cum quibus reditibus persolvat omnia legata mea et debita ac omnes clamores meos. Omnia alia bona mea, qualiacumque sint et ubicumque sint, et omnem onorem meum, ubicumque sit, relinquo domui Ospitalis Jerosolimitani et domui Ospitalis Sancti Felicis, et pauperibus sive fratribus eiusdem Hospitalis presentibus atque futuris. Et hoc facio pro amore Dei et redempcione anime mee et parentum meorum. Item, dono hac dimitto eidem Ospitali omne ius quod habeo vel abere debeo in toto castro de Sancto Caprasio et quiquit iuris habere debeo in pertinenciis et in dominio eiusdem castri, cum introitibus et regressibus, cum terris cultis et incultis, cum feualibus et retrofeualibus ac beneficiariis, cum nemoribus et aquis, cum vineis et pratis, et deveses hominum hac mulierum eiusdem dominii antedicti castri de Sancto Caprasio; et dono corpus et animam meam Domino Deo et beate Marie, et Sancto Hospitali Jherusalem, et redo. me pro servo et pro fratre pauperibus eiusdem Hospitalis. Et hoc facio in presencia et in manibus domini Arnaldi de Bossagas, magistri Rutenensis Hospitalis. Totum hoc sicut supra scriptum est dono pro guadio meo et pro ultima voluntate mea. Et si aliquod guadium vel donacionem feci ante istut, illut irritum esse volo, et si mea voluntas non valet iure testamenti, saltim valeat iure codicillorum. Factum est hoc apud Castrum de Ponte, anno et mense quod supra, in domo Willermi de Luzenso, convocatis ad hoc specialiter et rogatis testibus infra presentem cartam scriptis, videlicet A. de Bossagas, D. lo Cappellas, S. lo Cappellas, R. de San Caprasii, B. de Lodeiras, Uc Guilaberz, Cumbaleiras, R. Ferranz, Uc Ricarz, D. Raines, P. de Mont aut, B. de Lator, Faiola.

 

1109

Guillaume Pons de Campanolis, Ermeiruz, sa femme, et Aladaiscia de Piguano donne à l'Hôpital de Jérusalem l'église Saint-André de Campanolis et l'église Saint-Pierre

Toulouse, AD Haute-Garonne, H St. Félix 18 liasse 1 n° 1
Acte n° 3912 dans Chartes originales antérieures à 1121 conservées en France, Cédric GIRAUD, Jean-Baptiste RENAULT et Benoît-Michel TOCK, éds., Nancy : Centre de Médiévistique Jean Schneider ; éds électronique : Orléans : Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 2010. (Telma). [En ligne] http://www.cn-telma.fr/originaux/charte3912/. Date de mise à jour : Première version, 10 juin 2010

[croix] In nomine Domini anno MoCoVIIIIo, rege Lodoico regnante, facta fuit hac carta IIII madii et feria VIa. Manifest[um] [2] sit omnibus hoc audientibus et certum quod ego Guillelmus Poncii de Campanolis et ego Ermeiruz uxor ejus nos ambo per nos et per [3] omnes nostros heredes et ego Aladaiscia de Piguano per me et per omnes meos heredes nos omnes insimul intuitu pietatis et misericordie in re- [4] -missione peccatorum nostrorum et parentum nostrorum, bona fide, sponte, sine dolo et sine omni nostro nostrorumque retentu et sine omni nostro ser- [5] -vicio quod ibi non retinemus nobis neque nostris cum consilio et auctoritate domini Arnaudi Biterrensis episcopi et canonicorum ecclesie sancti [6] Nazarii, scilicet Audeberti archidiachoni et Helie archi[diaconi] et Ermenguaudi de Cicio sacrista et Bernardi Moreze precentoris, et [7] Raimundi de Nairano camerario et Raimundi Siguerii, et Raimundi Frotardi, et Deodati de Castluz, et aliorum canonicorum [8] ejusdem ecclesie bona fide in perpetuum donamus et offerimus in hereditatem animarum nostrarum per alodium domino Deo et hospitali pau- [9] -perum Jherusalem et tibi Raimundo de Feudella magistro domus hospitalis Biterrensis, et Raimundo de la Buada hospitalario, et Raimundo [10] de Nasignano hospitalario et ceteris fratribus hospitalis presentibus atque futuris illas duas ecclesias nostras, quas habemus per alodium in episcopa- [11] -tu Biterrensis, scilicet ecclesiam sancti Andree de Campanolis cum toto suo ecclesiastico quod ei pertinet et pertinere debet, et cum toto suo preveiri- [12] -le, et cum omnibus his que pertinent ad preveirile, et pertinere debent, et totam decimam que pertinet ad ecclesiam et pertinere [13] debet, et totas decimas tocius nutrimenti quod ibi fuerit nutritum, ex hac die in antea ab ipsis hospitalariis habitantibus in [14] domibus hospitalis de Campanolis et in totis terminis de Campanolis. Similiter donamus pro amore Dei et offerimus [15] per alodium omni tempore domino Deo et hospitali pauperum Jherusalem illam ecclesiam nostram sancti Petri de Pobunano quam habemus per alodium in [16] episcopatu Biterrense cum toto suo ecclesiastico quod ei pertinet et pertinere debet, et cum toto suo preveirile et cum omnibus his que pertinent [17] ad preveirile, et pertinere debent, et totam decimam, tocius nutrimenti quod ibi fuerit nutritum, ex hac die in antea ab ipsis hos- [18] -pitalariis habitantibus in domibus hospitalis de Campanolis, et totam decimam que pertinet ad preveirile, et preveirile, et [19] que debent pertinere ad ipsum preveirile, et totam decimam que pertinet ad suum ecclesiasticum. Preterea promittimus et convenimus [20] domino Deo et dicto hospitali Jherusalem et per nostram fidem plurimi nos omnes prenominati donatores, per nos et per omnes nostros heredes, [21] quod contra hoc donum ad irrumpendum ipsum nunquam veniemus neque venire faciemus ullo umquam tempore set ita firmum et [22] stabile semper habebimus omni tempore, et ita instituimus nostros heredes omni tempore tenere sicuti superius est scriptum. Et ego Ar- [23] -naudus Biterrensis episcopus ex mea mera liberalitatis munificencia comuni assensu dictorum canonicorum ecclesie sancti Nazarii et aliorum [24] canonicorum ejusdem loci pro amore Dei dono, volo, laudo, concedo, et affirmo, nunc et semper, ambas ecclesias dictas cum omnibus [...] [25] earum, ut dictum est superius, domino Deo et Hospitali pauperum Jherusalem, et vobis jamdictis hospitalariis, et totum supradictum donum, [26] per me et per omnes meos successores, et per omnes canonicos sancti Nazarii, volo esse firmum et stabile nunc et semper, ad hutilitatem et ad profi- [27] -cuum hospitalis Jherusalem sicut melius potest dici vel intelligi ad proficuum hospitalis Jherusalem et hospitalariorum. Si qui vero ausu te- [28] -merario contra hanc donacionem ad irrumpendum eam venerit, aut aliquit ex ea fraudulenter defraudaverit hospitali [29] [...] ex parte Dei omnipotentis et nostra tamdiu anatemati subjaceat quousque ad presenciam Domini pape nudis pe- [30] -dibus penitens perveniat et ab eo sit emendatus et castiguatus [...] racione vero hujus rei et causa majoris aucto- [31] -ritatis et firmitatis perpetuo valiture. Hanc cartam meo s[igill]o [...]o et corroboro. Hujus donacionis et affirma- [32] -cionis sunt testes: Ferrandus de Casule, Guillelmus de Casule, Guillelmus Cointe, Ferracanes, Arnaudus Poncii de Campano- [33] -lis, Alquerius, Poncius de Campanolis, Augerius de Cerviano, Guillelmus de Campanolis, Petrus Johannes. Mandato Guillelmi, [34] Poncii de Campanolis et uxoris ejus Ermeiruz et Aladaicie de Pignano et mandato domini Arnaudi Biterrensis episcopi et dic- [35] -torum canonicorum atque testium. Poncius de Baissano succentor ecclesie sancti Nazarii, scripsit hanc cartam.

 

1121

Raimond de Graissesac donnent à l'hôpital de Jérusalem ce qu'il possède au champ Usclat. Richilde de Tournemire donne à l'hôpital de Jérusalem l'église Sainte-Marie de Prugnes

AD de Haute-Garonne, Série H, Fonds de Malte, Saint-Félix 27 Liasse 1 n°15
Acte n°3921 dans Chartes originales antérieures à 1121 conservées en France , Cédric GIRAUD, Jean-Baptiste RENAULT et Benoît-Michel TOCK, éds., Nancy : Centre de Médiévistique Jean Schneider; éds électronique : Orléans : Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 2010. (Telma). En abrégé, citer : « Charte Artem/CMJS n°3921»[En ligne] http://www.cn-telma.fr/originaux/charte3921/. Date de mise à jour : 29/03/2012

[En marge] abc [croix]
In nomine Domini nostri Jhesu Christi. Ego Raimundus de Graisanzago et fili mei Raimundus donet a domino Deo et ad ospitalitate Jerosolimitano [2] atque Arnaldus sacerdos cum ceterisque fratribus Poncius de Nubiano, Petro Guido atque Johanne totum quantum abet vel abere debuerit [3] per feum et per alodem, in campo que vocant Usclat, sine tota retinencia ab XV solidos que donet Arnaldus sacerdos afronta-[4]-ciones excludunt de altano in alodem sancti Petri de Joncelis de circio in alodem de Gervais de Ludenzo de aquilone en riu [5] Prunes et si nullus omo au femina anparaverit, ne que tollierit donet in pignora, totum quantum abet vel abere debuerit [6] e Valmairana. Facta carta ista V kalendas agusti, luna X, ab incarnacione Domini anno millesimo CXXI, Regnante Lodoico [7] rege. Signum Raimun de Graisanzago et fili mei Raimundus, qui istam cartam scribere fecit et firmare rogavit. Signum [8] Bernart Gillem. Signum Petrus de Narbona. Signum Raimun Isimbert. Signum Porcel de Brusca. Petrus sacerdos scripsit. [9] In nomine Domini nostri Jhesu Christi. Ego Riqueldus de Tornamira et filios meos Bernart de Tornamira cum ceterisque fratribus Petro e Deodato [10] e Gauzfre, donet a domino Deo e ad ospitalitatem Jerosolimitano atque Arnaldus sacerdos la ȩcclesia de Sancta Maria de Prunnas lo [11] feum totum quantum ad ȩcclesiam pertinet ni pertinere debet elz torz, el drez, sicut cȩlum qohoperuit terra. Facta carta ista V kalendas agusti [12] luna X ab incarnacione Domini anno millesimo CXXI, Regnante Lodoico rege. Signum Riquel de Tornamina qui ista [13] carta scribere fecit et firmare rogavit. Signum Gervais de Ludenzo. Signum Giral de Roenet. Signum Petrus sacerdos.

1182

Testament de Pierre de Caylus

AD de Haute-Garonne, Série H, Fonds de Malte, Saint-Félix 17, Liasse 1 pièce n° 1.
Charte publiée dans l’article «Testament du Seigneur de Caylus en 1182 » André Soutou, in Revue du Rouergue n°25 de 1978

In nomine sancte et individue trinitatis. Notum si hac manifestum cunctis catholice matris ecclesie filiis, quod anno dominice incarnationis M.C.LXXX.II. Mense octobris [2] Ego Petrus de Caslucio. In mea bona memoria et sensu. nulla infirmitate per gratiam Dei districtus. sic dispono et divido omnia bona in suprema (supprema) voluntate mea. In primis [3] dimitto corpus meus ad sepeliendum domino Deo et ecclesie sancti ospitalis Jherusalem relinco (relinquo) eidem ospitali omne jus et omnem potestatem quam habeo vel abere (habere) debeo vel aliquis homo [4] vel femina, per me abet (habet) in villa de Mozac. et dominiu. et consilium. et homines. Et feminas. Et cartos. Et usaticos. Ejusdem ville. Que villa est in parrochia Sancti Privati. Et quidquid juria [5] habeo in quatuor mansos qui continentur sub villa ista predicta de Mozac. Scilicet in manso Porcelenc (Porcellenc). Habeo alodium et feudum et medietatem beneficii et aliii beneficii medie.[6] tas tenetur a me. In manso Folcoaldenc habeo alodium et beneficium et feudum tenetur a me set (sed) medietatem istius feudi habeo obligatum jure pignoris pro LX solidos a Bernardo Guillelmo. In manso de Ulmo habeo alodium et beneficium et feudum tenetur a me. Set (Sed) istius feudi medietatem habeo jure pignoris obligatum. A Ramundo Guifre. In man-[8]so Cedaillenc habeo alodium et feudum et beneficium tenetur a me. In super dono, et concedo. laudo. et solvo homnes (omnes) feudatorios quos habeo vel habere debeo pro isto onore suprascip-[9]to eidem ospitali (hospitali). In super dono et concedo eidem ospitali (hospitali) homnia (omnia) mobilia mea et se movencia et omnes pannos meos et omnia subpellectilia et ornamenta mee domus eccepto [10] vino et bladio Item dono et concedo eidem ospitali (hospitali) quod possit sua animalia pascere in toto meo honore et in omnibus possessionibus meis ubicumque sint sine omni servicio et usatico. In super [11] volo et jubeo quod totum hoc quidquid dono eidem ospitali (hospitali) pro remedio anime mee in manibus Guiraldi de Monte Alacri magistri hospitalis Jherusalem ruthenensissit firmum et stabile et [12] et valeat in perpetuum. Item relinco (relinquo) monasterio Silvanitensi quinquaginta solidos. In mea vinea dal Solio (Soler) quam vineam relinco (relinquo) Bermondo de Monte Alacri et suis cujus vinee volo et jubeo quod cartaldum olei. Relinco eciam (Relinquo etiam) eidem Bermondo .II. eminas frumenti in manso de Mozac de serventague (serventatgue) quas eminas debet retinere [14] ejusdem mansi. In manso d'Alzac alias .II. eminas. In manso Ricardi d'Alcapias .I. eminam. In manso de Lauraz quem relinco (relinquo) Milicie aliam eminam. In mansis da Congras (Conguis) alias duas eminas. [15] Et hoc legatum relinco (relinquo) tibi Bermondo propter tirocinum (tirocinium) quod tibi dare deberem. Item relinco (relinquo) Milicie alodium mansi de Lauraz. Cuius mansi feudum est ejusdem domus Milicie. Item relinco (relinquo) monasterio Vabrensi [16] meam partem decime de Vedoz tocius parrochie. Item relinco (relinquo) monasterio d'Anonenca in manso de Saerra (Serra) quam facere poteram. Petrum [17] de Casluz. Et Arnaldum, fratrem ejus. Et Mariam filiam fratris mei. Deodati de Caslucio, mei eredes facio in mea parte castri de Caslucio et in mea parte ville Sancti Affricani. + Ita quod Maria filia fratris mei Deodati de Caslucio abeat (habeat) medietatem mee partis castri de Caslucio et medietatem mee partis ville Sancti Affricani + et aliam [18] medietatem mee partis castri de Caslucio abeant (habeant) Petrus de Caslucio et Arnaldus frater ejus. Et aliam medietatem mee partis ville Sancti Affricani. Relinco (relinquo) Arnaldo de Caslucio pro ma-[19]joria omnes jus et omnem potestatem quam habeao vel abere (habere) debeo in castro de Rocafort e e Salez quatuor mansos pro alodio et beneficio et feudum quod a me tenetur. Item Relin-[20]quo Petro de Caslucio in toto castro de Bornac vel in suis pertinentibus. Item Relinco (relinquo) Deodati de Caslucio filio Marie per fillomacge (fillolatge). Mansum d'Espel pro alodio et [22] feudum quod a me tenetur in quo manso habeo albergum cum quinque militibus et pro uno porco quatuordecim denarios. Totum hoc sicut supra scriptum dono pro gadio meo et pro ultima volun-[23]tate mea. Et si aliquod testamentum feci ante istud. Ipud irritum esse volo. Et si mea voluntas non valet jure testamentissaltim valeat jure quodcidilli (cocidilli). Facta [24] sunt hec apud castrum de Caslucio in estari (estario) in quo abitat (habitat) Petrus de Caslucio. Convocatis ad hoc specialiter et rogatise testibus. Videlicet Guiraldo de Monte Alacri magistri [25] ospitalis Jherusalem rutenensi. Arnaldo de Bozagas Austrino Jordano de Pagacio Bozac Arnaldo capellano Bermondo de Monte Alacri Auztordo de la Vinzela ospitala-[26] rio (ospitalacio) Bernardo Manento Raimudo (Raimundo) de la Orsola Guillelmo de Brinnac. Tortosa qui hec sripsit.

1211

AD de Haute-Garonne, Série H, Fonds de Malte, Saint-Félix 11 Liasse 2 n°1

Charte extraite de l'étude d"André SOUTOU publiée dans l'article "Document de 1211 sur Combret" paru dans "Etudes sur le Rouergue,
Actes du 47e Congrès d’Études de la Fédération Historique du Languedoc Méditerranéen et du Roussillon" p.47 à 55

Charte partie.
In nomine domini nostri Jhesu Christi. Eu Arnautz de bossagas fraire de la maio del espital. e comandaire . de la /2/ maio de sain felis . e de pruinnas . ab cosseil e ab voluntat dels fraires del la maio del espital . per nom de Duran /3/ del caupalena . e de R. ferran . e de Ricart de la peira . e de Gulraut de bohazo . e de Uc guilabert . e de Audebert de la roca /4/ doni e laudi . e autor-gui . per ara e per jassempre . per dreg acapte . tota aquella honor r que l'espitals a ni aver deu . ni hom /5/ ni femena te d el . ni per el en cal que guisa la tenga . sia em peinora o non . so es assaber el castel de combret . dinz ni de- /6/ foras . Entro e Festrada de rocacizeira . E entro muraso . E entro belmon . E entro reborguil. E entro roca agu- /7/ da . Tota la honor del espital . dinz aquestz terminis davandigz . doni e laudi per ara ni per jassempre . esters la bastida de /8/ nermontet . so es assaber . las cals honors foro sai en areire de Guilleln do montalegrez las cals honors davan-dichas . donet /9/ Guillelns de montalegre al ospital e sei effain. totas las honors davandichas . et totz los dregz que l’espitaI . i a ni aver deu . eu /10/ Arnautz de bossagas davandigz . ab cosseil . e ab voluntat dels davandigz fraires . doni e laudi per ara e per jassempre /11/ Tota la honor davandicha . A tu Mauran . e a ta moler . e a tos effans . e a totz tos laissadors . e a cui que volras /12/ donar . vendre o empeinnorar . esters a sains . o a cavallers . salva la dreitura del seinnor del espital . e es assabe- /13/ doira causa que per aquesta honor davandicha . Eu arnautz de bossagas . r aigui e receubi pleneiramen . e enteira /14/ per nom d'acapte . de tu mauran . doc. sols de bos melgoires . so es assaber per la cal honor davan dicha . e per l'acapte davan dig . /15/ eu . R Mauranz . fils de mauran . so hom del espital . per lo cal omenis . , e per las cals onors davan dichas . eu maurans /16/ davan digz .o li mei . deven far alberc . de tres en tres ans al comandador de sain felis . o de pruinnas . e a son compain- /17/ no . e a . ll . troters . e civada . a . ll . bestias . e non re alre . e se aquest alberc non i prendia . el cap dels . Ill . ans . no poi- /18/ ria montar can questes d'achi enan . e can Iauria pres . no I poiria demandar . tro al cap de . Ill . ans . e es assabedoira cau- /19/ sa que I mas de carnus . no fo de la tenezo . de . Gillem de monta-legre . lo cal tot mas de carnus . ab totz so dregz . e ab totas /20/ sas pertaineusas . eu Arnautz de bossagas davan digz ab cosseil e ab voluntat . dels davanditz fraires . doni /21/ e laudi per ara . e per jassempre . per dreg acapte . A tu mauran . e a totz tos laissadors . tot lo mas davan dig . de carnus /22/ E es sabedoira causa . que per aquest mas . e per las honors davan dichas . aigui de vos e receubi pleneiramen . e enteira . per /23/ nom d'acapte . los davandig . dcc . sols melgoires . e se alcus hom . ni alcuna femena . ren t i anparava . ni i tolia . /24/ elas davan dichas onors . ni e sos terminis . nos ten seran leial guiren e defendedor . e en contra no venrem . ni venir no farem . per alou escrig . ni per alcu dig . ni per alcuna razo . que pusca esser dig . ni esser per- pessat . Et ser alcunas /26/ messios . ni alcus plaig . a tu covenria a ffar . per aquestas onors davan dichas a recobrar . totz aquels plaig . e aqueI- /27/ las messios nos fraires del espital . menarem senes la tua messio . esters de manjar . e de beure . e de totas /28/ aquestas causas davan dichas prendem tu e ls teus . en deu fe ela nostra . d'aizo so testimoni . R . andous lo ca- /29/ peilas .  Ponc gaubertz . Gui . de vilauta . Peire de montalegre . Guiilem de montagut . Guillem de la roca . Peire de carquet . /3O/ Esteve de Rodes . Uc de mahos . Bernat ramun . e Peire de mahos . que aquesta carta escris . daus ambas partz . /31/ mandatz . Anna ab incarnacione clomini . MCCXI ans in mense aprili . fui recnante filippo rege . fui fac- /32/ ta carta in ecclesie , sancti iohannis babtiste de combret (seing manuei en forme de crosse appointée vers le haut et évasée vers le bas).

Téléchargez l'article d'André Soutou duquel est extrait l'acte ci-dessus, disponible dans la partie Bibliographie du site : Document de 1211 sur Combret

 

1233

AD de Haute-Garonne, Série H, Fonds de Malte, Saint-Félix 15, Liasse 2 n°4

Charte extraite de l'étude d"André SOUTOU «Trois chartes occitanes du XIIIème siècle concernant
les Hospitaliers de La Bastide-Pradines (Aveyron)
», Annales du Midi Tome 79 n°82 Année 1967, p.121-172

 

Notum sit omnibus quod anno dominice incarnacionis [2].mccxxxiii.o., tercio ydus novembris, eu, Berenguers de Campainnola, [3] comandaire e aministraire que so de la maiso de La Bastida e magers [4] comandaire que so en tot Rozergue per l’Ospital de Jerusalem, [5] ab cosseill e ab voluntat d’En Ponz Guillem e de Bernat d’Alegre e [6] d’En Peire de Rabastencs, fraires del dig Hospital, per nom e per [7] profieg de la dicha maiso, done e lauze e autorc en acapte e per titol [8] d’acapte a vos, Bernart de Beszas e W. de Beszas e Raimun de [9] Beszas, recebenz tot aizo per vos e per Johan e per Daurde, fraire que [10] ez, e a vostres heres e a totz aquelz a cui vos volrez per far totas [11] vostras voluntatz per aras e per totz tems, estiers a clergue e a [12] cavalier e a bailo de comte, tota aquela fazenda e tot aquel mas que [13] hom apella lo Mas Soteira del Camp que la dicha maisos avia e la [14] parroquia de S. Roma da Serno, la quals fazenda e·l quals mases si [15] cofronta e te tro el Mas Sobeira que vos eiss tenez de nos atressi, [16] e te tro inz e Serno e te entro en Deissoda e te entro e la carreira [17] antiga que passa per la ribeira de Serno, e te entro e la fazenda [18] del Mas de la Cava. Tot lo davan dig Mas Soteira del Camp, si que [19] desus es cofrontatz ni termenatz, sio terras, quals que sio, o bosc o [20] leinnas o aigas o ribeiras o erbas, sia que sia. Tot essems [21] enteirament ab tot zo que s’i apertainn vos o done ad acapte segon que desus [22] es dig e segon que pot esser dig a vostre profieg ni a major [23] fermetat de tot aquest fag per .vi. libras de Melgoires, que m’en avez donatz [24] per d’acapte si que m’en tenc per be pagatz e·n renuncie ad [25] exceptio d’aver no-nombrat e de no-liurat e de non-receubut, [26] salva pero la principal seinnoria que·i reteni a la dicha maiso, e .i. [27] sestier de civada a mesura da La Bastida, que ne devez donar de

[1] ces cad’an a la S. Jolia, e vendas de quec sol .i. denier, quantas que [2] vegadas foc vendut, de que eu vos i done. E done vos plenier poder [3] e mandamen de penre la possessio per vostra auctoritat del dig Mas [4] Soteira del Camp. E qui re vos i anparava ni·us demandava, [5] prometi vos per nom d’eissa la maiso que eu vos ne sia guirentz, si [6] que se re·n metiaz ni·n perdiaz per anparamen ni per [7] demandament que hom ni femena vos i fezes, que eu vos o emende sas tot [8] plag a vostre somoniment, e done vos o tot en totz los bes del dig [9] Hospital, pero aquo que i autorguei a·N W. Amorel excepcio que [10] voill que remanga ferm; e se altre sofriaz que i lavoresso ni o voliaz, [11] vos devez aver e penre los miegz quartz per tot, e a nos non deves [12] ren altre far mas lo dig ces. E se cavalier o altre, qui que fosso, i portavo [13] ces ni usatgue, nostra maisos no·us n’es de re tenguda. Pero [14] en eiss acapte per nom d’eissa la maiso, eu vos done totas las razos e·lz [15] demanz e·lz mandamentz e las accios, quals que siu, que a nos ni a [16] nostra maiso convenio ni podio en qualque maneira convenir [17] per nom ni per ocasio del dig mas que·us ai donat, e de las accios [18] e delz demanz faz vos cessio e·us n’establisc procurador [19] e vostra causa. E tot aquo qu’en portarez voill que sia vostre, e tot [20] aquo que n’er fag ab vos nepvos, eu e nostra maisos au o per [21] ferm durablament. E aquest do d’acapte ai fag quar lo digz maises [22] ai saubut certanament que a estat herm e no-fruchos .xxx. anz [23] e plus que nostra maisos non ac re. E quar vos tres davandig major [24] fraire m’avez promes e jurat sobre S. Evangelis tocatz que [25] ajudarez a garar e defendre las razos del Hospital a vostre poder a bone, e [26] que serez fidel e leal. E nos, davandig fraire Ponz Guillem e fraire [27] Bernart d’Alegre e fraire Peire de Rabastencs, conoissem e sabem [28] e ab aquesta present carta cofessam que tot aizo es fag per profieg de [29] la dicha maiso, quar li dig denier son a em progieg del Hospital e·i [30] duro. E quar la promessios delz joves omes fraires pot esser a nostra [31] maiso a gran utilitat, e lo digz mases no·n poc re aver, per que nos avem [32] per ferm l’acapte e·l do e tot aquest fag e·nz plaz enaissi, [33] con es dig desus. Actum apud Amiliavum in porticu iuxta ecclesiam [34] ipsius Hospitalis. Testes rogati: B. Alamanns, Bernardus de [35] Clarmont, W. Guiralz, Berenguier Tifi, P. Buada, Peberi, Geraldus [36] de Sarzojol, Bernardus Amat, diaconus, et ego, Bernardus de [37] Amiliavo, publicus notarius amiliavensis, qui rogatus ab utraque [38] parte hanc cartam scripsi et signavi. Encara per [39] major fermetat d’aizo davandig e per plus leu prohar, eu eisses [40] Berenguiers de Campannola, davandigz mager comandaire en tot [41] Rozergue del dig Hospital, sagelliei aquesta carta de mon propri sagel.

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1236

AD de Haute-Garonne, Série H, Fonds de Malte, Saint-Félix 11, Liasse 2 n°8

Charte extraite de l'étude d"André SOUTOU «Trois chartes occitanes du XIIIème siècle concernant
les Hospitaliers de La Bastide-Pradines (Aveyron)
», Annales du Midi Tome 79 n°82 Année 1967, p.121-172

[1] Notum sit omnibus hominibus quod anno dominice incarnationis [2] .mccxxxvi.o., .viii. kalendas iunii. Plagz e controversia [3] era entre·N Berenguier de Campainnolas, major comandaire en Rozergue [4] del Hospital de San Johan d’una part e Bernart de Bezza per se e per [5] sos fraires d’autra. E demandava lo digz comandaire a Bernat e a [6] sos fraires ces que dizia que ill li devio per lo Mas Soteira del Camp,
[7] lo qual mas el meteiss lur avia dat ad acapte, e devo l’en donar [8] .i. sestier de civada cad’an cessal, e apres l’acapte dizia lo digz [9] comandaire que avia comprat ces d’En Bernat Daurde da Monclarat, zo [10] es a saber .i. mieg molto e .i. mieg aignel e una gallina e .i. mieg [11] fromatgue, qui cabanna i fazia, e .i. aus de lana e .i. faiss d’erba. [12] Ad aizo respondia Bernatz de Bezza per se e per sos fraires, e dizia [13] que ben crezio e sabio que·l mas avio acaptat del dig comandador, e [14] que l’en devion donar .i. sestier de civada cad’an a mesura de [15] La Bastida. E conoission ben que la drecha seinnoria del mas [16] era sia, mas non crezio que l’en deguesson donar ren del ces que lo [17] comandaire dizia que avia comprat d’En Bernat Daurde ni d’autre, [18] que no l’en fozo tengut de donar, que dizia que covinenz avio ab [19] lo comandador que qualque conquist que el fezes el mas sobredig, [20] que tot devia esser d’elz per l’acapte que avio fag d’el. E d’aqest [21] contrast e d’aquesta rancura lo comandaire, ab cosseill de fraire [22] Peire de Gabriac e d’En Guiral de Sarsojol e delz autres fraires que i [23] ero del Hospital, compromes si En Alaman Benezeg e Bernatz de [24] Bezza per se e per sos fraires, fez atretal. E prometero las [25] partz entre se per stipulacio soz pena de .c. sols de Melgoires que aissi [26] con Enz Alamanz diria o retrairia, o tenrio e o persegrio, e que [27] encontra no venrion e neguna maneira. E·l diz Alamanz, auzidas las [28] razos d’ambas las partz, diss e retraiss ab assentiment e ab [29] voluntat d’ambas las partz, e aissi volc que agues tenguda entr’elz [30] que lo digz comandaire solses e desanpares per aras e per totz temps [31] per se e per los fraires del Hospital a Bernat de Bezza per se e per [32] sos fraires lo ces que dizia que avia comprat d’En Bernat [33] Daurde, e que Bernatz de Bezzas e seu fraire desso al dig comandador [34] per aquesta solta .lxv. sols melgoires e cad’an .i. sestier de [35] civada cessal a mesura de La Bastida. E enaissi que·l [36] comandaire aia .ii. sestier de civada cessals cad’an mercadals a la sobredicha [37] mesura el dig mas e la drecha seinnoria, e que ren plus [38] demandar no·i posca del sobredig ces, mas vendas, si·s vendia.

[1] Don lo digz comandaire per lo dig del sobredig Alaman sols e [2] desanparet per se e per los fraires del Hospital al sobredig Bernat per [3] se e per sos fraires qualque deman que far pogues el dig mas ab los [4] .ii. sestiers de la civada que l’en devo donar cad’an a la S. Jolia e [5] ab la drecha seinnoria que·i retenc. E Bernatz per se e per sos [6] fraires paguet e adobet al sobredig comandador los .lxv. sols [7] sobredig davant los guirenz que d’aval si dirau, e·l promes de pagar lo [8] ces sobredig, e las vendas, si·s vendia. E enaissi con dessus es dig, [9] promesero si ambas las partz per stipulacio soz la pena delz .c. [10] sols que enaissi o tenrio e o atendrio, con es dig dessus, e que encontra [11] no venrio e neguna maneira. Actum apud Amiliavum in camera [12] predicti hospitalis que est supra portam. Testes rogati: Bernatz [13] Alamanz, savis de razo, W. Guiralz, Uc Blaviers, Bernatz Zabatiers, [14] Vidals Monics. Daurde Domergues, W. da Cuin, et ego Ugo Petri, [15] publicus notarius amiliavensis, qui rogatus hanc cartam scripsi, et [16] signavi.

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1256

AD de Haute-Garonne, Série H, Fonds de Malte, Saint-Félix 15, Liasse 1 n°5

Charte extraite de l'étude d"André SOUTOU «Trois chartes occitanes du XIIIème siècle concernant
les Hospitaliers de La Bastide-Pradines (Aveyron)
», Annales du Midi Tome 79 n°82 Année 1967, p.121-172

 

[1] Notum sit omnibus hominibus quod anno dominice incarnationis [2] .mcclvi., .vi. kalendas aprilis, eu Arnalz Amorelz de Creissel a [3] bona fe e sas engan e sas tot retenemen que non i faz de re vendi, [4] done, cede e liure e solvi e desampare per aras e per totz temps e ab [5] aquesta presen carta publica per titol de pura e simpla vendicio, [6] liure e quais liure a te, fraire Guillem de   Castrias, comandador de   La [7]  Bastida de Pardinas e de S. Feliz, e a totz tos successors e a totz los [8] fraires de La Bastida, fraires del Hospital, totz aquelz cesses e [9] usatgues que eu ai e aver deg en tot lo mas apelat lo Camp Soteira [10] que es en la parroquia de S. Roma de Sarno, los quals cesses e [11] usatgues Enz Amorelz sai en reire mos avis compret d’En Guillem [12] Bernat e de Na Restezuna sa moiller e d’En Peire Daurde e d’En W. [13] Peire e de Berenguier e d’En Daurde fills que foro del dig Guillem [14] Bernat e de la dicha sa moiller. Lo quals mas si confronta ab lo [15] mieu Mas de la Cava e ab lo Mas del Camp. E li dig cess
[16] e usatgue so aital, zo es a saber .i. miegz moltos e mieg ainnellz [17] e .i. gallina e .ii. sestier de civada a mesura vieilla, e .iii. ou e [18] .i. miegz fais de pailla e .i. fromatgue qui i fazia cabana. Totz los [19] digz cesses e usatgues que eu avia e aver devia en tot lo sobredig [20] mas apellat lo Mas del Camp Soteira, e tot lo dreg de penre e de

[1] percebre aquelz cesses e usatgues e totas las drechuras que eu i avia [2] ni aver devia per qualque maniera ab tot zo que s’i apertain ti [3] vendi e·th doni e·th solvi per aras e per totz temps per prez de [4] .xxx. sols de Tornes qu’en ai avutz e receubutz de te per nom [5] de prez e de solta, si que m’en tenc per ben pagatz e per aondoz. [6] E se li dig cess e usatgue plus valo o plus podo valer del dig prez, [7] done a te e al dig Hospital tota la maivaleuza per nom de donacio entre [8] vius. E done mandamen a te per nom del Hospital de penre la [9] possessio e la quals possessio delz digz cesses e ustagues e de [10] retener d’aici enan. E qui ren ti anparava ni ti demandava ni [11] al dig Hospital, prometi ti que eu vos en sia guirenz a dreg. E
[12] renuncie scientalmen a tot benifizi de menor e de major prez, e [13] ad exceptio de no-nombrat aver e de non-receubut e ad exceptio [14] d’engan e de frau et de bauzia, e a tot dreg e a tota altra razo per que [15] eu pogues venir encontra o en tot o en part e neguna manieira. [16] E jure ti sobre s. evangelis corporalmen tocatz que tot enaissi o [17] tenrai e t’o atendrai con es dig desus, e encontra no venrai eu [18] ni hom ni femena daus las mias partz per mon grat ni per mon [19] cosseill per ma art ni per mon engiein ni per mon ajutori e neguna [20] manieira. E voill que hom sapia que totz los digz cesses e usatgues [21] devia eu tener del dig Hospital, los quals avia lauzatz e autorgatz [22] fraire Guillems de Campainnolas zai en reire magers comandaire que [23] fo en Rozergue. Acta sunt hec in cimiterio Sancti Iohannis de [24] Amiliavo. Testes rogati et ad hec vocati interfuerunt. Frater R. de [25] Mesoa, preceptor domus de Cabestain et de Caucenuejol. Guillemus [26] de Subac de Creissello, Guillemus Ros senior, et Guillemus filius [27] eius, Raimundus de Trossit de Creissello, Petrus de Cantaucell [28] de las Salas de Curain, Guillemus Talenz, et ego Bertholomeus [29] de Bieissas, publicus notarius amiliavensis qui rogatus hanc cartam [30] scripsi et signavi.

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Téléchargez l'article d'André Soutou duquel sont extraits les 3 actes ci-dessus, disponible dans la partie Bibliographie du site : Trois chartes occitanes du XIII siècle concernant les Hospitaliers de la Bastide Pradines

 

1398

Le commissaire du juge de Millau et Roquecézière ordonne aux habitants de Saint-Félix de réparer les fortifications du lieu

AD de la Haute-Garonne, H Malte reg. 637, fol. 3 v°.

Charte extraite de l'étude d'Erwann RAMONDENC : "Trois documents concernant la réparation des fortifications à Saint-Félix-de-Sorgues. (Aveyron, 1398-1410)" in ANNALES DU MIDI N° 286 2014

13 avril 1398 – Saint-Félix-de-Sorgues [en marge] Grossatum pro comunitate. Pro jure regio instrumentum. [1] Anno incarnationis Domini M CCC nonagesimo octavo, et die XIII mensis aprilis, domino Karolo Dei gratia rege Francie regnante. Universis et singulis appareat evidenter quod apud locum Sancti Felicis Vallis Sorgie, senescallie Ruthenensis, in platea publica que est ante ingressum prime janue ejusdem loci fortalicii, in mei notarii et infrascriptorum testium audientia personaliter constitutus providus vir Guillelmus Lo Clerc comisserius ad infrascripta, a domino Amiliavi et Ruppecessiere judice spetialiter depputatus, qui ibidem quandam papiri cedulam scriptam quam presens tenebat manibus et litteras sue commissionis michi infrascripto tradidit et per me notarium legi petiit. Quibus litteris et cedula per me dictum notarium in presentia nominatorum in cedula habitatorum in dicto loco Sancti Felicis lectis in vulgari seu lingua romana expositis et explanatis, ut in dictis litteris et cedula continetur, cujus cedule tenor sequitur sub hiis verbis : « Juxta comissi negotii, etc. » Et cedula ac litteris predictis lectis, dictus comisserius, eo modo et forma quibus in preinserta exprimittitur cedula, precipit et injuxit dictis Deodato Textoris, Aymerico Viernh, Petro Junioris, Johanni Coleti, Johanni Cruvelier, Johanni Croseti, Andree Frayssineti, Raimundo Roca, Johanni Bombarelli, Aymerico Textoris, Petro Borrilhoni et Raimundo Gaucelini ac eorum cuilibet, sub pena decem marcharum argenti domino nostro regi licet absenti, me infrascripto notario pro eodem et suis stipulanti et recipienti, applicanda sit omnibus predictorum in cedula preinserta expressorum, infra unius mensis spatium faciant repparationem et die lune proxima in crastinum Quasimodo Domini15 hujusmodi incipiant repparationem, et cum effectu eandem assidue per artiffices, dicti mensis durante spatio, continuent et perficiant repparationem. [2] Quibus quidem precepto et pene impositioni, predicti homines, per os dicti Deodati Textoris loquentes, non concenserunt, adhicientes quod super dicti fortalicii repparatione causa litigii pendet inter comunitatem et dominum preceptorem dominum dicti loci Sancti Felicis. Qui quidem comisserius dixit quod litigium predictum predictas non impendit fiendas repparationes, eis et cuilibet eorum precipiendo et injungendo ut supra. De quibus omnibus predictis dicti comisserius nomine regio et Deodatus Textoris pro se et aliis hominibus supranominatis petierunt et requisiverunt cuilibet eorum fieri instumentum unum vel plura per me notarium infrascriptum. Acta fuerunt hec in dicto loco Sancti Felicis, ubi supra, in presentia et testimonio religiosi viri fratris Petri Garnerii ordinis Sancti Johannis Iherosolomitani, magistri Guiraudi Massoti notarii Vabrensis et Ruthenensis dyocesis, testium ad predicta vocatorum spetialiter et requisitorum, et mei Petri Causaci regia auctoritate notarii, qui de predictis requisitus notam recepi, quam in presenti inserui libro. o–o Quere dicto signo post sequentem paginam.

 

1398

Le juge de Millau et Roquecézière ordonne aux habitants de Saint-Félix de réparer les fortifications du lieu

AD de la Haute-Garonne, H Malte reg. 637, fol. 5 et 5 v°.

Charte extraite de l'étude d'Erwann RAMONDENC : "Trois documents concernant la réparation des fortifications à Saint-Félix-de-Sorgues. (Aveyron, 1398-1410)" in ANNALES DU MIDI N° 286 2014

29 avril 1398 – Saint-Félix-de-Sorgues. [en marge] Quere simili signo superius post unam paginam o–o Grossatum est pro dicto B. Teyssieyras. Pro jure regio. [1] Postmodum anno et regnante predictis et die vicesima nona mensis aprilis, noverint etc., quod apud locum predictum Sancti Felicis Vallis Sorgie, senescallie Ruthenensis, in mei dicti notarii et infrascriptorum testium presentia personaliter constitutus et existens honorabilis et circumspectus vir dominus Dyonisius de Yevullerii, in legibus licenciatus, Amiliavi et Ruppe Cessiere18 judex, qui ibidem verbaliter dixit quod nuper certum penale preceptum factum extitit hominibus loci predicti Sancti Felicis per Guillelmum Lo Clerc comisserium, ab eodem ad hoc depputatum, ut infra certum terminium castrum et fortalicium ejusdem loci reppararent et incessanter de die in diem eodem durante termino eandem continuarent repparationem ; verum cum nondum repparationis aliqualem adhibuerunt diligentiam, et pro presenti in partibus Ruthenensis quamplurime armorum existant gentes et ulterius in majori numero venire dubitantur et predictum fortalicium evidenti indigeat repparatione, adeo quod, nisi provideatur, rei publice et domino nostro regi inreparabile assequi posset dampnum, propterea ibidem Johanni Boti, Brengario Teyssieyras, Deodato Maurini, Johanni Galabruni, Raimundo Pelanquini, Petro Borilhoni et Petro Balmelas ejusdem loci Sancti Felicis ibidem presentibus et eorum cuilibet precepit et injuxit, sub quinquaginta marcharum argenti pena domino nostro regi licet absenti, me infrascripto notario pro eodem et suis stipulanti et recipienti, applicanda, ut de die in diem et omni remota dilatione post presentem diem reppararent et reppararare19 qualibet die diligentiam adhibeant, quousque nil in eodem ad repparandum supersit fortalicio. Et propter hujusdem precepti injunxionem, nullathenus derogare intendit aliis precepto et pene injunxioni et nuper consimuliter20 super eadem, ut premittitur, fortalicii repparationes facere ipsius loci hominibus per Guillelmum Lo Clerc comissarium predictum, scilicet illud per istud et econtra corroborando et confirmando ibidem se promptum offerendo predictis remediare preceptis si eidem hostendant, ut in villa Amilliavi hostendere et alia edocere se obtulerunt instrumenta vel per fide dignorum testium atestationes seu alia legittima doccumenta. [2] Propterque ad predictam minime teneantur repparationem cum precepto et pene injunxioni, homines Sancti Felicis non consentierunt, dicentes a predictis appellasse et appellationem ipsi domino judici intimasse et de novo appellant ad dominum senescalum Ruthenensem et ad illos ad quos dicta et presens devolui poterit appelatio. Et dictus dominus judex ducit et non detulit appellationi, tamquam frivoli et inhani, in materia et forma peccanti et a nullo gravamine interjecte, dictis Sancti Felicis hominibus et eorum cuilibet precipiendo et injungendo ut supra. De cujus domini Amiliavi et Ruppecesiere judicis mandato, ibidem ilico Guillelmus Eringui serviens regius citavit et adjornavit una voce supradictos homines Sancti Felicis et eorum quemlibet, ad diem jovis proximam in crastinum festi Beatorum Philipi et Jacobi apud Amiliavum, coram eodem domino judice seu suo locumtenente, visuri declarationem pene, ut est dictum, super dicti facienda fortalici repparatione imposite. Cui citationi nec aliis predictis supradicti Sancti Felicis homines non conssentierunt, asserentes premissa ex causa appellasse, et idem vero dominus Amiliavi et Ruppecesiere judex de predictis omnibus petiit eidem pro jure regio, et dictus Brengarius Teysseyras etiam petiit de premissis eidem fieri unum vel plura instrumentum seu intrumenta per me notarium infrascriptum ; nichilominus dictus Deodatus Maurini petiit eidem de predictis per magistrum Johannem Christofori notarium regium, in predictis mecum notario infrascripto comunicantem, et ad instanttum fieri instrumentum. Acta fuerunt hec in dicto loco Sancti Felicis Vallis Sorgie, in domo habitationis dicti Raimundi Pelanquini, in presentia et testimonio Petri Singlaris, Guillelmi Coste servientis Amiliavi, Stephani Cotela Sancti Romani de Tarno22 et quorumdam aliorum testium ad predicta vocatorum spetialiter et requisitorum, et mei Petri Causacii ville Sancti Affricani23 publici regia auctoritate notarii, qui de predictis requisitus notam recepi, quam in presenti manuale inserui prothocollo.

 

1410

Extrait de l’arbitrage conclu par le grand prieur de Saint-Gilles entre le commandeur
Pons de Panat et les habitants de Saint-Félix-de-Sorgues : troisième et quatrième chapitres
concernant la réparation des ouvrages de fortification.

AD de Haute-Garonne, 1J 1546, §3 [extrait]. Original. Parchemin, rouleau.

Charte extraite de l'étude d'Erwann RAMONDENC : "Trois documents concernant la réparation des fortifications à Saint-Félix-de-Sorgues. (Aveyron, 1398-1410)" in ANNALES DU MIDI N° 286 2014
Henri Barthès, « Coutumes de Saint-Félix-de-Sorgues », Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers, 2012, p. 21-50.

20 juillet 1410 – Saint-Gilles [1] ALIUD enim erat debatum, videlicet quod predicti homines Sancti Felicis dicebant et petebant quod pretextu certi acordi facti inter [ipsos] homines et prenominatum dominum preceptorem dum agebat in humanis, fuit in eodem acordio declaratum et dictum quod ratione debati repparationis fortalicii dicti loci, in qua dictus dominus preceptor dictos homines teneri dicebat, dicti homines darent et solverent dicto domino Poncio de Panato preceptori Sancti Felicis predicti ducenta scuta auri per dictos homines dicto domino preceptori exsoluta ; quibus ducentis scutis auri mediantibus ex pacto dictus dominus preceptor se asseruit omnis omnino repparationis totius fortalicii dicti loci de presenti necessaria, nam adhuc in pluribus meatibus et partibus fortalicii nondum est facta repparatio aliqualis. Tamen dictus dominus Poncius de Panato, ut ibi dictum fuit per dictum dominum procuratorem domini magistri et conventus Rodi exipiendo dicebat et asserebat homines dicti loci Sancti Felicis teneri repparare et refficere eorum propriis expensis ipsum fortalicium, premaxime25 scalas per quas ascendendo progreditur supra fortalicium ejusdem loci et etiam ambitum, [circuitum] et [meatum] deffentionum fortalicii dicti loci Sancti Felicis, et ad eandem repparationem ipsos homines teneri affirmabat quotienscumque ipsius repparationis [occurebat] necessitas. NICHILOMINUS, exortum est debatum inter partes predictas super repparationibus armeti et gachilium fortalicii ipsius loci, cujus debati cappitula […] cum sufficiat inferius ea per acordum declarare et explicare. […] [2] Super tertio et quarto questionum predictarum cappitulis, quarum una incipit ALIUD et alia NICHILOMINUS, in quibus loquitur de repparatione fortalicii ejusdem loci Sancti Felicis et mureti, et aliorum repparationem et tuitionem dicti fortalicii tangentium, cujus onus fiende repparationis dictus dominus ultimus preceptor dominus Poncius de Panato, mediantibus eidem ducentis scutis auri per ipsos homines exsolutis, onus repparationis in se assumit, licet in pluribus meatibus et partibus ipsius fortalicii nondum est facta repparatio aliqualis, prenominatus dominus prior Sancti Egidii, ad supra et infrascripta consentientibus procuratoribus hominum predictorum Sancti Felicis et domini magistri et conventus Rodi, voluit, ordinavit, pepigit et per modum transhactionis et acordii declaravit, cum concenssu prenominatorum dominorum cappituli, quod amodo in futurum dicti homines Sancti Felicis qui nunc sunt et pro tempore erunt in eodem loco, eorum et dicte communitatis propriis sumptibus et expenssibus, teneantur repparare omnes scalas per quas assenditur et dessenditur supra ipsius loci fortalicium et, dum erit necesse, scalas fortalicii predicti de novo facere, per quas fiat accessus et regressus, et etiam omnes corcerias fusteas pro deffenssa dicti foralicii necessarias, ipsis prius asportatis per dominum preceptorem dicte domus seu de ejus mandato suis expensibus, ibi necessarias, quarum quamlibet corseriarum onus trahi et adportari possit cum uno animali usque ad pedem dicti fortalicii. Exinde dicti homines, qui nunc sunt et pro tempore erunt in dicto loco, ipsorum, ut premittitur, scalarum et corsieriarum fortalicii repparationem ipsorum hominum et communitatis dicti loci expensis facere, quostienscumque in deffentione, ambitu et meatu ipsius fortalicii erit necesse, debeant et teneantur. [3] Et ulterius dictus dominus prior Sancti Egidii, ne sit materia questionis amodo in futurum super repparationibus fortalicii et mureti dicti loci, voluit, ordinavit, pepigit et per modum transhactionis et acordi declaravit, cum concensu prenominatorum capituli et ad supra et infrascripta consentientibus procuratoribus hominum predictorum Sancti Felicis et domini magistri et conventus Rodi, quod super repparationibus necessariis in muretis et etiam, dum erit necesse reddificare parietes vetustate dicti fortalicii vel alia in altitudine, muretum et muralham lapidibus cum cemento construi et elevari pariter et gachilia dicti fortalicii, et recopperiendo tecta domorum dicti fortalicii dum erit necesse repparari, et etiam si fieri contingat furnum calcis necessarium pro premissis fiendis repparationibus, quod domini preceptor et preceptores qui pro tempore fuerunt in dicta preceptoria Sancti Felicis solvant magistrorum jornalia et alimentorum ipsorum expensas quoad magesterium magistrorum furni calcis, mureti, fortalicii et gachilium ac tectum isparum domorum repparationem. [4] Et ad premissa dumtaxat dicti homines, qui nunc sunt et pro tempore erunt in dicto loco, et communitas ejusdem loci amodo in futurum facere teneantur in omnibus predictis manobrias jornalium predictis omnibus necessariorum. Hoc acto quod dicti domini preceptor vel preceptores, qui pro tempore erunt in ipsa preceptoria, qualibet die, totiens quotiens ispos homines facere contingerit manobrias predictorum, cuilibet ipsorum hominum providere debeat et teneatur sufficienter in alimentis prandii, potu et comestione condescenter, ipsorum domini preceptoris vel preceptorum dicte domus Sancti Felicis propriis sumptibus et expensibus. [5] Verumtamen ultra dictas manobrias, homines predicti, qui nunc sunt et pro tempore erunt in eodem loco Sancti Felicis, debeant et teneantur asportare calcem, arenam et fustas menutas necessarias ad predictas fiendas repparationes, nichilominus et tegulam sive lausam, de feudis domini preceptoris ejusdem loci scituatis infra juridictionem ejusdem loci Sancti Felicis, necessariam ad tectum sive copperturam domorum fortalicii dicti loci Sancti Felicis. Et si quidem de calce in furno, ut deductum est, fiendo vel extra prius ipsis repparationibus subsequentis superfuerit, quod dividatur inter dictos homines communitatis Sancti Felicis et dominum preceptorem qui eo tunc erat in eadem preceptoria scilicet quod dominus preceptor tertiam partem et homines comunitatis predicte duas partes dicte calcis eodem modo pro quota portione queque partium habeat. [6] Et ulterius fuit declaratum et ordinatum ut supra quod amodo domini preceptor et preceptores qui pro tempore erunt in dicta preceptoria, quantum mundus durabit in humanis, habeant et habere tenebantur omnes postes necessarias ad repparationem gachilium et januarum mureti et introytus fortalicii dicti castri suis propriis sumptibus et expensis. Tamen homines dicte communitatis amodo in futurum habeant et habere teneantur clavos et ferramenta ipsis postibus et repparationibus predictis neccesaria. Tamen dominus preceptor vel preceptores, qui pro tempore erunt in dicta domus Sancti Felicis, omnes alias januas aule, camerarum, penorum, fenestrarum, latrinarum et alias quascumque januas ad mantionem et domos dicti castri necessarias eorum expensis faciant et facere possunt, nullo adhibito neque alio requisito juvamine ab ipsis hominibus presentibus nec futuris loci predicti. [7] Hoc acto quod dictus dominus prior Sancti Egidii predictus ut supra voluit et ordinavit ac declaravit quod domini preceptor et preceptores, qui pro tempore erunt in dicta preceptoria Sancti Felicis, tradant et tradere teneantur hominibus predictis ipsius loci presentibus et futuris penus et statgias eis necessarias pro bonis suis tempore guerre infra fortalicium in eisdem repponendis. Tamen dicti homines statgias, ubi bona sua reducent et tenebunt, suis expensis teneant et tenere tenebuntur repparata deorsum, nam quoad tectum domorum ipsarum et aliarum repparationum de quibus superius predictum est in eodem statu quo superius declaratum est remaneant ; et fiat eodem modo quo superius est deductum ; et quod dicti domini preceptor vel preceptores statgias tradendas ipsis hominibus, pro ipsis bonis ut est dictum repponendis, hominibus predictis amoveant neque auferant, amovere nec alia aufere possint.


Signature (seing manuel) de notaire à la fin d'un acte de 1366 concernant une vente de vigne au terroir de Saint-Félix


Les actes des cartulaires de Sylvanès et Nonenque concernant la commanderie de Saint-Félix

Don de Bernart de Saint-Félix à l'Abbaye de Sylvanès du mas d'Embacio, daté de 1144

Cartulaire Sylvanes

Extrait original du cartulaire de Sylvanès détenu aux Archives Départementales de l'Aveyron, cote H(006) 001

Transcription issu du livre "Cartulaire de l'abbaye de Sylvanès" de P. Verlaguet Rodez, 1910, n°23 P.21

Bientôt tous les actes, les transcriptions et les commentaires

 

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